Centre Culturel Una Volta

Lucas Harari est né à Paris en 1990, où il vit toujours. Après un passage éclair en architecture, il entreprend des études aux Arts Décoratifs de Paris dans la section image imprimée, dont il sort diplômé en 2015. Sensibilisé aux techniques traditionnelles de l’imprimé, il commence par publier quelques petits fanzines dans son coin avant de travailler comme auteur de bande dessinée et illustrateur pour l’édition et la presse (Lire, Le Parisien, L’Express, L’Obs, etc.). Fils d’architecte, Lucas Harari a été marqué par des vacances familiales consacrées à la visite de bâtiments signés Frank Lloyd Wright, Le Corbusier ou Peter Zumthor, dont il a visité les thermes de Vals à 13 ans. Tout de suite, il a ressenti le potentiel fictionnel et romanesque de ce lieu. Au moment de réfléchir à sa première bande dessinée, il s’est nourri de son choc initial et a projeté sa propre fascination pour le bâtiment sur son personnage principal. C’est ainsi que Lucas Harari dessine les premières planches de L’Aimant, dans le cadre de son diplôme aux Arts Déco. Avec ce premier album publié (2017, Sarbacane), un polar hypnotique ultra-maîtrisé, ce défenseur de la ligne claire — ses références sont Hergé, Yves Chaland, Ted Benoît, Charles Burns, Daniel Clowes — frappe un grand coup et s’installe immédiatement sur les plus hautes marches de la nouvelle BD française.

Sa dernière bande dessinée, La Dernière rose de l’été, était donc très attendue : ce récit intimiste Hitchcockien d’inspiration Nouvelle Vague autour d’une mystérieuse villa d’architecte en bord de mer, revisite le récit d’ambiance avec une grâce épurée.