Exposition Collective
GALERIE UNA VOLTA — 1er & 2e étage
HORAIRES
Entrée gratuite
RENCONTRE
SAMEDI 6 AVRIL
CAFÉ UNA VOLTA
18H
Rencontre autour de l’exposition Signadore avec Peggy Adam, Núria Tamarit et Bea Lema animée par Benjamin Roure, Livre Hebdo
Vera se souvient de son enfance aux côtés de sa mère atteinte de démonia : les visites chez la chaman, pour l’exorciser d’un mystérieux mal qui aurait pris possession d’elle, sa mère clouée au lit plusieurs jours d’affilée, prétendant qu’un démon la harcèle en tambourinant sur ses nerfs. Le silence imposé à la maison les jours suivants, pour ne pas réveiller le monstre. Les rendez-vous chez le psychiatre, au cours desquels le diagnostic se dessine année après année, grâce à l’amour et à la ténacité de sa fille. Et puis, face à cette mère paranoïaque, traumatisée par son propre père et qui a perdu foi en les hommes, un mari dépassé, qui s’efface du foyer à mesure que la maladie mentale de sa femme s’installe. Des Maux à dire est un album hors normes pour raconter une vie de souffrance. Démons et visions mystiques sont brodés en couleur, les souvenirs lointains sont brodés au fil noir, le dessin au feutre trame le récit entre les broderies.
Bea Lema est illustratrice et autrice de bandes dessinées. Elle utilise la broderie et le tissu comme support pour véhiculer ses images. Son œuvre, généralement de nature autobiographique, aborde des thèmes liés à la folie, aux traumatismes, aux relations familiales, à la religion et aux rites populaires. En 2018, elle a publié O Corpo de Cristo, une œuvre qui a remporté le XII Premio Castelao de la Diputación de A Coruña. Son dernier roman graphique, Des Maux à dire, publié chez Sarbacane, a obtenu une bourse en 2022 pour une résidence à la Maison des Auteurs d’Angoulême, organisée par Acción Cultural Española (AC/E) et la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, avec la collaboration de l’Ambassade de France en Espagne. Elle travaille actuellement à l’adaptation de ce livre en un court métrage d’animation.
Des Maux à dire,
Sarbacane, 2023