Centre Culturel Una Volta

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Slocum et moi
De Jean-François Laguionie

11 nov. 2024

À 14H
1H16
DÈS 9 ANS
Billetterie



 

Entre ses rêves d’aventures et un regard tendre sur ses parents, le jeune François passe de l’enfance à l’âge adulte.
Début des années 50, sur les bords de Marne, ce jeune garçon de 11 ans découvre avec intérêt que ses parents entament, dans le petit jardin familial, la construction d’un bateau, réplique du voilier du célèbre marin Joshua Slocum. Au long des années, dans une France d’après-guerre, le jeune François va voguer de l’adolescence à l’âge adulte. Au fil de la construction du bateau, tout en portant un regard tendre et poétique sur sa mère et son père, le jeune garçon entamera sa propre aventure, celle qui le mènera sur le chemin de ses passions, la mer et le dessin.


« Aujourd’hui, il devient si important d’aboutir dans ses entreprises, d’arriver au but, d’atteindre ses objectifs que l’on oublie de reculer d’un pas, de considérer ce qui nous motive. Or, si nous sommes honnêtes, il faut bien reconnaître que nous sommes comme des enfants prêts pour l’aventure. S’enfoncer dans un territoire inconnu, côtoyer les « autres », tisser des relations, des liens qui nous révéleront de quoi nous sommes faits, voilà ce qui nous amuse. Lorsque l’absurdité de l’entreprise nous apparaît, la chose elle-même, objet de tous nos soins devient vite sans intérêt, inutile. Seuls subsistent les liens mystérieux tissés comme des fils dans l’espace, nous sommes faits de cela, de cet intangible qui fait de nous des Pafinis à vie, toujours prêts à tisser et retisser notre étoffe indéfiniment.
C’est ce qui me donne envie d’embarquer sur ce bateau pour un voyage immobile, au cœur de ce trio de personnages, dans l’intimité d’un huis clos, petit théâtre intemporel et universel. Le fait que cette histoire relate l’enfance de Jean-François Laguionie ne me pose pas de problème particulier. Lui, comme moi, savons sacrifier la « vérité vraie » à l’agencement artistique d’une relation, ou à l’humour d’une situation. Exagération il y a, le bateau grandit, prend une place démesurée dans le potager, puis retrouve sa taille normale. Et lorsque l’objet a fait son usage, il peut bien disparaître, la vérité n’en sera que plus grande, plus fine, plus exacte sur ce que nous sommes et sur ce qui nous a fait. »
Anik Le Ray, scénariste

Avant-première ­— Sélection officielle Festivals de Cannes et d’Annecy 2024