À l’apogée de sa gloire, Marcel Pagnol reçoit une commande pour un feuilleton littéraire où il pourra raconter son enfance et sa Provence. En rédigeant, le petit Marcel qu’il était autrefois lui apparaît, ravivant ses souvenirs : l’arrivée du cinéma parlant, son premier grand studio, son attachement aux acteurs, l’expérience de l’écriture… Le grand conteur devient alors le héros de sa propre histoire.

« Dans les années soixante-dix, à l’école, on nous faisait lire La Gloire de mon père et Le Château de ma mère. Ce sont les premières lectures dont je me rappelle. Je trouvais le style de Pagnol accessible, vivant et imagé. Je le trouvais « bien dessiné ». Les films de Pagnol passaient régulièrement à la télévision. En grandissant, j’ai commencé à les regarder plus attentivement. En préparant le film, j’en ai découvert d’autres et j’ai relu toutes ses pièces de théâtre. Pagnol, dans son écriture, est toujours juste. Il fait toujours vibrer la bonne corde. Il écrit des tragédies, avec des familles qui s’affrontent, il y a des personnages sombres, des scènes dures, mais comme il maîtrise parfaitement le verbe, il y a toujours, sous une forme de distanciation et d’humour, une véritable élégance. C’est ce que j’aime dans son œuvre. » Sylvain Chomet, réalisateur.