Centre Culturel Una Volta

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FEUILLETS D’USINE
Teatru

26 juin 2024

19H
CAFÉ UNA VOLTA
ENTRÉE GRATUITE



Une pièce d’après À la ligne – feuillets d’usine de Joseph Ponthus ©Éditions Gallimard

Joseph Ponthus
De formation intellectuelle, travailleur social, éducateur de rue, Joseph Ponthus rejoint son épouse en Bretagne où le seul emploi qu’il trouve, en intérim, est à l’usine : d’abord des usines de préparations de poissons, fruits de mer, puis à l’abattoir.
Il opère ce travail dur avec panache deux ans durant, écrivant ce qu’il vit, écrivant le quotidien de l’usine et sa manière à lui d’habiter ces lieux. Les injustices. Les révoltes. Les blagues. L’humour. Les chansons pour tenir. Les lieux d’une ruse…
Peu après la quarantaine, Joseph Ponthus meurt d’un cancer.


À la ligne, le texte de Joseph Ponthus

Son témoignage, publié à La Table Ronde, connaît un succès dès sa sortie en librairie. Il obtient de nombreux prix et est rapidement réédité. Joseph Ponthus rend la poésie accessible à tous.
Mais est-ce de la poésie ? Oui si, comme le disait Mallarmé, dès qu’il y a effort de style il y a poésie. Or dans le texte de Ponthus, il y a effort de style. Ses versets, sans aucune ponctuation, s’arrêtent librement, pour emmener toujours le lecteur à la ligne.
Cette façon d’écrire, nous dit Ponthus, se calque au rythme de celui de la chaîne. Ici, pas question de faire de longues phrases comme Proust : c’est un peu comme si on n’avait pas même le temps de la ponctuer, la phrase.
Ce souffle, ce rythme donné : ne pas le perdre.

Le livre est composé de 66 chapitres ou chants. Comme un recueil de réflexions successives, dont la langue donne l’impression d’être posée sur le papier comme elle vient, elle est d’ailleurs parfois très crue. Chaque chant est distinct, indépendant des autres, à la fois ouvert, communiquant avec les autres chants et clos sur lui-même. Chaque chant est un monde en soi et traite de l’usine ou de la vie selon un angle différent.


L’adaptation
Le spectacle propose une adaptation de dix-huit chants, en particulier extraits de la seconde partie du livre, peut-être la plus intense, celle qui se passe à l’abattoir.
Dix-huit chants donc, entrecoupés souvent de musiques : parce que la musique est essentielle pour Joseph Ponthus et qu’elle l’accompagne en permanence, l’aidant à supporter ce travail à la chaîne.

Interprétation : Fanny Gosset et Clément Soyeux
Mise en scène : Pascal Omhovère et Jenny Delécolle
Constructions : Jean-Claude Joulian
Production : Compagnie Sub Tegmine Fagi, Ajaccio, subventionnée par la Collectivité de Corse