EXPOSITION
HORAIRES/ 10H—20H
UNA VOLTA – ESPACE FIURA
ENTRÉE GRATUITE
RENCONTRE
DIMANCHE 19 SEPT 2021
16H/ CAFÉ UNA VOLTA
Rencontre avec J.D. Morvan, Autour de Stanley Greene, Une vie à vif,animée par Marcel Fortini, Directeur du Centre Méditerranéen de la Photographie
À l’aube de sa carrière, Stanley Greene réalise The Western Front, un coup d’œil unique à la scène punk de San Francisco dans les années 1970 et 80. D’une rencontre avec W. Eugene Smith naît sa passion pour le photojournalisme. Stanley Greene collabore alors avec différents magazines et travaille occasionnellement pour le New York Newsday. En 1986, son arrivée à Paris marque le début de sa carrière internationale. Présent durant la chute du mur de Berlin, il photographie l’événement et se passionne ensuite pour les mutations politiques en Europe de l’Est et Russie. Stanley Greene documente alors les différents aspects du déclin du communisme et de la rupture avec l’Union Soviétique.
De 1991 à 2007, il est membre de l’Agence Vu, basée à Paris. À partir de 1993, il travaille de Moscou pour Libération, Paris Match, Time, The New York Times Magazine, Newsweek, Le Nouvel Observateur, et d’autres magazines internationaux.
En Octobre 1993, Stanley Greene est retenu et presque tué dans la White House à Moscou, durant le coup d’état contre Boris Yeltsin. Il est alors le seul journaliste de l’Ouest présent sur place. Deux photographies issues de cette série remportent chacune un World Press Photo Award. Au début des années 1990, Stanley Greene part pour le Soudan du Sud. Il y documente la guerre et la famine pour Globe Hebdo.
Il se rend ensuite à Bhopal (Inde), toujours pour Globe Hebdo, afin de photographier les conséquences de la fuite de gaz d’Union Carbide.
De 1994 à 2001, Stanley couvre le conflit en Tchétchénie entre les rebelles et les forces armées russes. La série qui en résulte est publiée dans la monographie Open Wound : Chechnya 1994-2003 (Trolley 2003) et dans Dans les montagnes où vivent les aigles (Actes Sud, 1995). Elle apparait également dans le livre de Anna Politkovskaya, A Dirty war : A russian reporter in chechnya (2001). Stanley est invité par Médecins sans Frontières pour documenter leurs opérations d’urgence lors de l’épidémie de choléra au Rwanda et Zaïre.
Il couvre les conflits et leurs conséquences au Nagorno-Karabakh, Irak, Soudan, Darfour, Afghanistan, Kashmir, et Liban. Stanley Greene remporte le Katrina Media Fellowship de l’Open Society Institute en 2006. En 2010, à l’occasion du cinquième anniversaire de l’Ouragan Katrina, et avec le photographe néerlandais Kadir van Lohuizen, il réalise Those who fell through the cracks, un projet collaboratif sur les conséquences de la catastrophe naturelle. La même année, son livre Black Passport (Schilt) est publié.
En 2012, il est l’invité d’honneur du Tbilisi Photo Festival et commence son projet sur les déchets électroniques au Nigeria, en Inde, Chine et au Pakistan. Stanley Greene a reçu de nombreux prix et distinctions, dont le Visa d’Or (2016), le Aftermath Project Grant (2013), le Prix International Planète Albert Kahn (2011), le W. Eugene Smith Award (2004), Alicia Patterson Fellowship (1998) et cinq World Press Photo Award.
Il a également présenté la conférence Sem Presser lors de l’édition 2017 du World Press Photo Award Festival. Stanley Greene est un membre fondateur de NOOR. Il est décédé à Paris, le 19 mai 2017.
Une exposition co-produite avec le Centre Méditérranéen de la Photographie (CMP) commissariat : Marcel Fortini, directeur du CMP, l’agence Noor & Una Volta