HORAIRES
GALERIE UNA VOLTA
ENTRÉE GRATUITE
« Chercher le Soleil est une quête poétique et plastique, un retour aux origines, à la lumière première. C’est une exploration sensorielle à travers la photographie, le textile, le dessin et la vidéo, pour retrouver cet éblouissement initial, celui de l’enfant qui découvre le monde. Mon premier voyage en Corse, à l’âge d’un mois, marque sans doute ce moment où les premières couleurs du monde sont apparues à mes yeux encore neufs.
La Corse, territoire réel et rêvé, est pour moi un refuge intérieur, un espace de liberté et d’abandon. Étant issue de la diaspora j’y suis toujours allée pour repartir. Au rythme des allers-retours j’ai ainsi construit une mémoire sensible et fragmentaire de ce territoire.
Ce lieu m’a offert mes premières expériences de beauté, mes premiers instants de contemplation, une matière vivante que j’ai voulu traduire en images.
À travers ce projet, je cherche à renouer avec un regard contemplatif, non productiviste, ouvert à la rêverie. Mes images sont des caresses visuelles, des éclaboussures de lumière, des paysages intimes façonnés par la mer, le soleil, les routes sinueuses, les ciels changeants. Elles témoignent d’un territoire intérieur à la fois tangible et insaisissable.
Certaines oeuvres sont brodées, perforées, détissées ou imprimées sur textile ; d’autres sont évanescentes, comme les images en organza ou les polaroïds altérés. Elles évoquent la mémoire, l’érosion, la fragilité, tout en préservant une présence pleine au monde. C’est une tentative de garder vivant cet état d’émerveillement, cette lumière de l’enfance comme un refuge poétique face à un monde qui se désintègre.
Une partie de ce travail a été réalisée durant ma résidence d’Excellence des Métiers d’Arts, en partenariat avec le musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône et le lycée Émiland Gauthey. Il sera prochainement présenté lors d’expositions collectives et personnelles. »
Sabatina Leccia
« Une oeuvre n’est rien d’autre que ce long cheminement pour retrouver par les détours de l’art les deux trois images simples et grandes sur lesquelles le coeur, une première fois s’est ouvert »
Camus, Postérité au Soleil