Centre Culturel Una Volta

Il était une fois, dans un grand bois, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne. Le froid, la faim, la misère, et partout autour d’eux la guerre, leur rendaient la vie bien difficile. Un jour, la pauvre bûcheronne recueille un bébé. Un bébé jeté d’un des nombreux trains qui traversent sans cesse leur bois. Protégée quoi qu’il en coûte, ce bébé, cette petite marchandise va bouleverser la vie de cette femme, de son mari, et de tous ceux qui vont croiser son destin, jusqu’à l’homme qui l’a jetée du train. Leur histoire va révéler le pire comme le meilleur du cœur des hommes.

« Le film parvient à̀ joindre l’univers du conte avec des éléments de la réalité́ de la Shoah.
Nous partons de la fiction la plus assumée, « Il était une fois un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne », et à travers les yeux des personnages, en suivant leur histoire, nous prenons conscience en même temps qu’eux de ce qu’est l’horreur de la guerre. C’est comme ça que la réalité́ s’immisce progressivement dans le récit.
Plus qu’un conte, je parlerais d’un détournement de conte. C’est peut-être ma manière de voir ou d’aborder les genres ou plus généralement mon travail, mais je ne crois pas que ce soit totalement un conte classique. Je crois que le dispositif trouvé par Jean-Claude Grumberg est à la fois original, profond, mais surtout a une puissance émotionnelle étonnante. Il me semble qu’adopter la forme du conte pour raconter cette histoire précisément, c’est à la fois incarner l’enfance dans le sujet et dans la forme, et c’est ce que j’ai essayé́ de prolonger en réalisant l’adaptation filmée. » Michel Hazanavicius